Interview d’auteur
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Sur le conseil d’Arti’Plume, Papi Gérard participa à un salon du Livre, à Gellin : une expérience inoubliable Retrouvez ici l’interview qu’il donna aux Zalouniers ce jour-là : Gérardest attaché à ce Jura qu’il aime tant. N’a t-il pas un ancêtre prénommé Guillaume et qui a vécu au bout du lac de Saint Point au 16ème siècle, peut-être fut-il un serf du Seigneur de Joux ? … Gérard, Bonjour, vous avez écrit un recueil de contes : "les vraies fausses histoires". - Pourquoi avez-vous écrit ce recueil d’histoires ? Ce sont mes petits enfants qui m’ont poussé vers l’écriture. Il fallait que je laisse une trace… - Est-ce que cela fut facile ? - Oh non ! J’ai commencé à rédiger à la main mais mon écriture était déplorable…La lecture manuscrite était impossible ! Je suis alors passé au traitement de texte. - Vous en aviez donc terminé avec l’écriture de cet ouvrage ? - Oh non ! Après la lecture de la première histoire, mon ami Gilles m’a vivement conseillé d’étoffer, de donner plus de vie au texte. J’étais un peu découragé… Gilles m’a alors invité à rencontrer une spécialiste de l’écriture. J’ai donc naturellement confié mes histoires à Krystiane. -Krystiane d’Arti’Plume ? - Oui. Tout en respectant la structure de mes textes, elle m’a poussé à fouiller, à les enrichir… Et d’un recueil de cinquante pages, nous sommes passés au triple ! Je la remercie vraiment du fond du coeur. -Il a fallu trouver un éditeur, fut-ce chose aisée ? - C’est encore mon ami Gilles qui assuré la mise en page, l’insertion des dessins réalisés par Annie. L’ordonnancement des histoires ne furent pas une mince affaire. -Vous avez aussi un rôle de conteur ? - Oui, ces histoires ont été enregistrées sur un CD. Je dois intervenir aujourd’hui sur le salon. - Le mot de la fin ? -Ces "vraies fausses histoires " ce sont nos histoires, notre bien commun, un passage dans notre vie. Auront-elles une vie après nous ? Oui… peut-être…à travers nos enfants et peut-être les enfants de nos enfants… |
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Textes en Ateliers d’écriture © : racontez et personnalisez un objet qui vous fut cher
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Cher objet de mon enfance
Lorsqu’elle m’a sortie de la boite où je dormais depuis des années et prise entre ses doigts, je n’en croyais aps mon œil. Je pensais qu’elle m’avait oubliée, que, comme les vieux nounours de son enfance, aujourd’hui aussi borgne que moi, je finirais par me rouiller dans le fond de son tiroir, avant de rejoindre le lieu où tout s’achève.
Qu’avait-il bien pu se passer pour qu’elle eût de nouveau besoin de moi ? J’étais depuis longtemps passée de mode ; elle possédait une foule de confrères plus jeunes, plus solides, et plus luxueux que moi. Plus autonomes aussi, parce qu’elle dut fouiller longtemps pour trouver l’outil indispensable à mon fonctionnement. Quand enfin, elle m’emmancha sur lui, je sentis qu’elle n’avait pas perdu la main. Oserais-je le dire ? Cette sensation de force et de caresse, que je croyais oubliée, était presque sensuelle…
Elle humecta mes lèvres et me fit prendre ce qui fut mon premier bain de couleur depuis bien des années. Surprise ! Il n’était plus noir ou marine comme les précédents, mais d’une tendre couleur violette. L’instant était donc bien grave, pensais-je alors, pour me parer d’une teinte si noble ! Qu’allait-il se passer ? Quelle serait ma mission cette fois ? De quoi, ou pour qui, me ferait-elle messagère ?
Elle s’installa alors face au soleil, me posa délicatement sur le rebord de mon écrin et, joignant les mains, fit craquer les jointures de ses doigts croisés au-dessus d’un cahier vierge. Puis, soupir au cœur, démenti rapidement par un sourire aux lèvres, elle me reprit et m’invita à danser avec elle. J’entamai une sarabande sur le sol blanc ligné où me guidait sa main. Les mots chantaient dans son cœur et je les relayais :
- Cher Journal, aujourd’hui, j’ai fait une rencontre merveilleuse. Et pourtant, je ne me souviens pas avoir autant pleuré…
Enfin, je comprenais ! Évidemment, l’instant était trop solennel pour être confié à l’un de mes successeurs. Il fallait, pour narrer la rencontre qui la bouleversa, quelqu’un qui sache pleurer avec elle —et je collais mes larmes de violette, en dansant sur les lignes—, quelqu’un qui chante et danse avec elle —et mon pied qui grattait le sol rythmait en cadence les mots qu’elle me donnait à chanter—, quelqu’un qui sache diffuser le parfum de ce mystère nouvellement installé en son cœur —et chacun de mes pas laissait derrière lui l’odeur forte et prégnante des violettes annonçant un nouveau soleil—, quelqu’un enfin, qui ait le goût et le sens du beau —et je jonglais allègrement avec les pleins et les déliés, créant sur la page le paysage de son bonheur tout frais—.
Depuis ce jour, je redevins, pour de longues promenades, l’amie fidèle de mon écrivain. Elle se dota de consœurs pour m’accompagner et m’orna de nouvelles couleurs. Oh, bien sûr, je demeure encore souvent dans mon écrin, remplacée, dans les heures d’urgence, par le pianotage rapide de ses doigts sur un clavier qui, je dois bien l’avouer, a aussi quelque chose de musical, mais, chaque fois qu’elle veut faire parler son cœur, c’est à moi qu’elle le confie.
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Atelier d’écriture : courrier né d’un voyage en Musique (concert de Ben.R et Ben C. - accordéon et alto) extrait de texte
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… Ce fut un merveilleux voyage musical ! je n’ai eu qu’un regret : avoir oublié mon stylo et mon calepin car, le sais-tu, quand j’écoute un concert, en général, les notes devienntnt autant de mots dans ma tête et, des mélodies qui viennent à mon oreille, jaillissent des poèmes, cdes contes, des images… c’est selon…
Mais ces instants sont si subtils que, si je ne les saisis pas sur le vif, ils s’envolent et il n’est pas facile de les poser à nouveau sur la page, par la suite…
Ce soir, .. j’ai fait un voyage aux quatre saisons : j’ai marché dans les bois dont les feuilles jonchaient le sol assourdissant les bruits ; à l’affut de la nature qui s’endort et se meurt ; j’ai vu la neige tomber sur une première nuit d’hiver, et j’ai vu le blanc manteau surprendre una maison qui s’éveille au matin ; j’ai vu un promeneur flaner au long d’une rivière, quelque part dans les pays de la vieille Russie et j’ai entendu ses pas écrasant la couche molle de neige ; j’ai vu les cygnes glisser sur l’onde qui se gèle….
Puis je me suis retrouvée dans nos campagnes, quand la chaleur étouffante de l’été saisit le paysan et les bêtes, en leur midi ; j’ai vu les mouches des foins virevolter autour d’eux durant leur sieste, et les bêtes battre de la queue… sans pour autant s’éveiller de la lourdeur qui les appesantissait. Puis j’ai vu le paysan s’étirer pour repartir au labeur.
J’ai vu des bulles de savon, légères dans un ciel citadin, s’envoler, faire la conversation aux papillons et aux insectes, puis papillonner à leur tour, au dessus des toîts… je les ai vu jusqu’à disparaître dans l’ether bleuté, rejoindre les nuages pour s’effacer et se fondre avec eux…
J’ai entendu, dans le dialogue entre l’alto et l’accordéon, tout un tableau scolaire. C’est vrai, il ressemble tellement à un écolier facétieux, cet accordéoniste qui attend l’ordre de l’archet, comme le mot d’ordre d’un maître qui l’autorise à caracoler sur les touches de l’instrument, comme pour un dernier tour de liberté avant la classe… Il m’a fait penser à mes relations avec les enfants dont je m’occupe en périscolaire, cet accordéoniste : poussant jusqu’au bout l’audace, puis reculant pour mieux revenir à la charge, mais rendant finalement, la victoire au maître, stoïque et dont la prestance retient les frasques taquines…
J’ai encore suivi le chemin de la Via Dolorosa : j’ai vu le tango des hommes en colère et de l’innocence condamnée. J’ai vu la haine lever la potence de la douceur… j’ai entendu ceux qui jouaient aux dés, le dernier bien de l’amour… J’ai senti les ténèbres en butte à la lumière, la peirre se rouler… puis se rouler encore… Et quand j’ai ouvert les yeux sur la dernière note, j’ai entendu le mot de victoire !
Puis, parce que dire deux fois la même chose ne résonne jamais (ou ne raisonne jamais) de la même façon dans le même cœur, dans la même tête, la mélodie qui m’aévait emmenée en voyage hivernal, au-delà de nos frontières, m’a fait parcourir un autre chemin, intérieur cette fois : celui du deuil et de la promesse de renaissance au goût de vivre… Merci à ce Gilles, pour son retard qui m’a valu ce second voyage ! …………………………………….. ……………………………………….. ………………………………………………………………… |
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Corres’Poésie
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Extrait d’un courrier poésie, né d’un long échange avec un auteur méditerranéen…
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Il est vrai que la versification
Est un sport tout aussi plaisant
Que la course ou la natation ;
A mon goût, c’est plus captivant
Je n’ai jamais su faire une roulade
Ni lancer au but la moindre balle,
Pour tout dire, j’ai même peur de l’eau ;
Oncques de jongler avec les mots !
Les écrits ne font pas de bruit,
Mais l’on dit qu’ils restent à jamais
Capables de tirer de l’oubli
Bien des souvenirs oubliés.
Selon l’usage que l’on en fait,
Ils peuvent guérir ou bien tuer
Nous dit l’Auteur de la Parole.
Aussi, veillons bien sur notre rôle,
pour ne pas engraver notre mission !
Poétiques salutations,
Krystiane
26/09/2012 |
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